Paul BOUILLOT
Compositeur, poète et peintre
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A ma femme Sophie :
REDEMPTION
La solitude m’a quitté
Lorsque tu es arrivée
Et ma vie a changé
Grâce à toi mon aimée.
L’automne de ma vie
A changé pour toujours
L’expression de mes envies,
La monotonie de tous les jours.
Vivre et rire avec toi
Est l’expression de ma joie
Et toute ta jeunesse
Développe la tendresse
Que j’ai pour toi.
27 septembre 2006
PAYSAGES ALPESTRES
1- Alors que la vallée dort
Dans l’ombre et le confort,
Le berger sonne du cor
Son écho étant réconfort.
2- Au-dessus des montagnes lointaines
Que l’on peut toucher à la main,
Une lumière incertaine
S’ouvre un chemin.
3- Une nouvelle journée a commencé
Dans un calme serein,
Et, le village s’est réveillé
Comme tous les matins.
4- Le berger qui s’ennuie
Yodle à tout va ses envies,
Attendant dans le lointain
La réponse d’un copain.
5- Dans la grande vallée
L'ombre est retombée,
Les montagnes cachant
Le soleil couchant.
6- Notre berger, alors,
Reprenant son cor,
Monte sur le plateau
Pour rallier son troupeau.
7- Il a la plus belle vue du monde
S'étalant comme une mappemonde,
Les montagnes aux neiges éternelles
Lui chantent une ritournelles.
8- Cette vision gigantesque
De cette scène rupestre,
Le transforme en nain,
Car le spectacle est divin.
08 août 1996
HISTOIRES EXPLIQUEES
Ceux qui m’accusent de faire des histoires,
Sont des gens souffrant d’irritation.
Ils voudraient, avec un couteau,
Me faire des trous dans le dos.
Mais souhaitant mon approbation,
Ils guettent mes réactions.
Mauvais caractère il a ! dit-on.
Comme dans les jeux de foire,
Il y a là, recherche de gloire,
De la part de poltrons.
Ils ont de l’inquiétude,
Dans leur incertitude,
Sur mon opinion.
C’est, sans doute, de l’instinct de prémonition.
1986
LA MODESTIE
Nous ne sommes pas responsables
D’avoir du talent.
Notre imagination s’embrase
Tout naturellement.
Ne pas se glorifier
Des choses qui sont innées
Car nos qualités
Ne sont pas méritées.
Quand la jalousie
Nous étreint,
De la calomnie
Nous prenons le train.
Les serrements de cœur
Dus à nos envies
Sont un malheur
Pour autrui.
La calomnie
Devient nécessaire
A cause du dépit,
Et les récipiendaires
En sont meurtris.
Rabaisser les autres
Ne nous grandît,
Et, l’impression laissé
Nous rend tout petit.
C’est avec la raison
Que les inégalités
Seront acceptées
Sans compassion.
09 janvier 2007
Les m’as-tu vu !
1- Drapés dans leur dignité,
Ils viennent pour récolter
Les honneurs indus
Qu’ils n’ont pas mérités.
2- C’est leurs subordonnés
Dont la destinée
Est d’être effacés,
Qui leur ont donné
La possibilité
De se faire remarquer.
3- Pour ces carnassiers
Avides de félicitations,
Qui, sans broncher
Reçoivent sans raison
Les compliments
Les symptômes de la honte
Sont absents.
4- Leur morgue n’a d’égal
Que leur incompétence
Seules, les apparences
Suffisent à leur régal.
5- S'ils n'étaient secondés
Le monde serait banal
Et l'âge des cavernes
Aurait persisté.
Car ces canailles
Ne savent que profiter
Des bienfaits de l'humanité
Sans jamais y participer.
6- Ceux qui paradent
Devant la foule
N'ont pas de fierté
Et la honte qui s'écoule
Ne peut les inquiéter
Leur morale est limitée
Par leur stupidité.
Le 30 septembre 2007
MAXIMES SUR L’ELITISME
-
Que l’on dise du mal ou du bien de nous, l’important c’est que l’on en parle.
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-
Quand une marchandise est beaucoup vantée, c’est qu’elle se vend mal.
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-
Vous êtes tous égaux, moi pas !
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Regarde mon nombril, il est plus beau que le tien !
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-
Moi d’abord, les autres ? connaît pas.
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-
Grattez un peu, vous trouverez la bête !
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Je ne parle pas aux canailles, ça leur donne des idées.
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Il parle de lui tout letemps. C’est énervant parce que je ne peux pas parler de moi !
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Moi ! Je peux marcher la tête haute dans la rue ! Personne ne me doit rien.
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-
Si tu rencontrais quelqu’un qui a tes défauts, tu ne le supporterais pas.
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-
Alésia, Azincourt, Pavie, Waterloo, la retraite de Russie, Sedan, Camerone, Dunkerque, Dien Bien Phu, etc…
Toutes ces fêtes pour commémorer des défaites… Serions-nous
masochistes ?
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-
Jules César aurait apporté la civilisation en Gaulle ?
Il a surtout fait main basse sur les quatre cents mines
d’or gauloises.
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On ne peut être trahi que par nos amis.
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Si tu restes ami avec celui qui t’a trahi une fois, soit sûr qu’il recommencera.
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En politique, comme dans la vie associative, un ami d’aujourd’hui peut être un ennemi de demain.
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-
Je me défends contre mes ennemis, que la providence me protège de mes amis.
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Un secret est une information qui se déplace de bouches à oreilles sous la promesse de ne pas en parler.
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Tu donnes le moindre galon à un balayeur, et tu en fais un tortionnaire.
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La définition du petit chef est contenue dans le terme « petit ».
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-
C’est avec de l’expérience que tu fais connaissance avec le mal et seulement avec cette connaissance que tu peux le combattre.
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LES MALHONNETES
La paille du voisin
Nous empêche d’être serein.
Si ce qui nous est offert
Nous désespère,
Nous en refusons l’acceptation.
Nous mentant à nous-même,
En faisant exception
Pour le trublion.
Le condamnant sans peine
Qu’il soit coupable ou non.
Nous accommodons sans rémission,
La vérité d’un pardon
De compromission.
Et, nous n’acceptons la vision
Que de ce qui est bon.
Peu importe la justice,
Celui qui a raison,
Si ses cris nous crispent,
Nous l’assassinons.
La vie est bien triste, et,
Se mettre des œillères
N’est pas une solution,
Le courage ne s’acquière
Que dans la résolution.
Dans ces conditions,
Il faudrait être Dieu le Père
Pour accorder le pardon.
26 août 1994
LES VANITEUSES
Les femmes vaniteuses
Ne sont amoureuses
Que de leur reflet.
Elles acceptent l’amour
Sans rendre en retour,
Et n’ont aucun regret.
Cet égoïsme est un malheur
Pour le pauvre rêveur
Qui tombe dans leur rets.
Ces couples étranges sont formés
D’un mélange de deux condamnés,
Amoureux du même sujet.
Pour peu qu’elles se croient admiré
Elles sont prêtes à s’accoupler
Avec un bidet.
N’importe quel hâbleur
Pour peu qu’il soit flatteur
Est admis comme valet.
En paiement de ses compliments,
Il pourra abondamment
Leur inséminer son brouet.
06 septembre 1994
MAXIMES SUR LA POLITIQUE ET LE SOCIAL
-
La révolution, c’estla tyrannie du peuple, et le peuple, c’est moi !
Poncho Villa, Napoléon, Staline, Mao, Hitler, etc…
**********
-
Réussir la révolution, c’est mettre un nouveau tyran à la place de l’ancien grâce à des promesses mensongères.
**********
-
Notre civilisation a fait d’énormes progrès grâce a l’éducation nationale. La méthode globale et les maths modernes ont fabriqué des générations d’imbéciles.
**********
-
C’est intolérable ! Notre système social était meilleur que dans les autres pays !
**********
-
A chacun sa propagande :
Les ouvriers avaient les tracts,
Les nazis la radio,
Nos politiciens la télévision,
Et tout le monde le bouche à oreille.
**********
-
Français, souriez, soyez heureux vous êtes bons !
Pour la casserole !...
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-
Les hommes naissent libres et égaux ! Et les femmes ?
**********
-
Le travail est source de bonheur. De quoi parleriez-vous si vous n’aviez pas de tour de rein, de tendinite ou d’une maladie professionnelle, d’ailleurs pas toujours reconnue ?
**********
LES AMBITIEUX
Toute leur vie,
Ils ont convoité
Les choses dorées
Qui leur font envie.
Les moyens douteux,
Comme la politique,
La critique
Et la polémique,
En ont fait des heureux.
Ils sont arrivés,
Bien déterminés,
A rattraper le temps passé.
Des postes, ils se sont emparés.
Et insatisfaits sont restés.
A belle dent, ils ont dévoré.
Pas une miette n’est restée.
Du gâteau, jusqu’au bout,
Ils se sont empiffrés,
Sans laisser aux autres
Le moindre atout.
Les caisses étant vidées,
Ils ont ratissé les citoyens,
Rejetant la faute
Sur quelqu’un.
Leur savoir-faire et leur boulimie,
A fait de nous, pauvres outils,
Un moyen de satisfaire
Leur appétit.
Pour la vie
Ils se croient installés,
Faisant fi
De la misère qu’ils ont créée.
Comme des gangsters
Ils se sont comportés,
La foire d'empoigne
Les a égaré.
De leur personne imbue,
Ils tirent vanité.
Piétinant ceux qui les ont élus
Le regard aveuglé,
Ils en veulent plus !
Lorsque la chienlit
Prend le pouvoir,
Le peuple doit savoir,
Que tout espoir
Est interdit.
Antrhopophages ils sont,
Mercantiles et tabellions.
Leur oesophage à raison
Contre toute opinion.
Sot, il faut être,
Pour espérer,
De la vie
Se venger.
Lorsque, de la chandelle
On dévore les deux bouts,
D'une triste gamelle
On mange son ragoût.
Et les disgestions belles
Se perdent dans l'égout
D'un rituel
De mauvais goût.
13 septembre 1995
LE LIBRE ARBITRE
Nous avons tous notre vérité, nos atouts ;
Chacun diffère de partout.
Nous aménageons nos affaires et c’est tout ;
C’est notre environnement, qui attend de nous,
La version des faits qui nous résout
En menteurs involontaires et itou.
Tout ce qui est dit
Peut-être contredit,
Et ce qui est écrit,
N’est pas un édit.
La parole cache la pensée,
Et les actes sont modifiés.
Pourtant, en chacun de nous,
Le choix existe malgré tout.
La vérité et, avant tout,
Le moyen du bon goût,
Et, mentir n’amène que dégoût.
Notre conscience va à l’égout.
27 juillet 1996
LA BALLADE DES COCUS
Elle est arrivée
Dans ses bottes percées,
Très désemparée
D'une frayeur, incontrôlée.
Je l'ai fait entrer,
Lui ai lavé les pieds,
L'ai rassuré,
D'une ardeur, empressée.
Elle m'a remercié
Puis s'est déshabillée,
S'est allongée,
Avec ferveur, m'a remboursé.
Je l'ai adoré,
Lui ai tout donné
L'ai aimé,
D'une chaleur passionnée.
Elle s'est associée
A des nullités
Pour me tromper
Et m'a quitté.
Je l'ai retrouvée,
Lui ai racoconté
L'inanité
De sa peur inexpliquée.
Elle m'a fait monter
Dans sa couche bordée
De son intimité,
Pauvre rêveur, enfin accepté.
J'ai longuement médité,
De son piédestal l'ai enlevé,
Pour cohabiter
A sa hauteur de simplicité.
Moralité,
Dans la communauté
La fidélilté
N'a que valeur de propriété.
6 décembre 1991
LE BON TEMPS
Nous sommes tous avides,
Pauvres vaniteux,
De souvenirs heureux,
Regrettant encore,
Les moindres senteurs de nos aurores,
De cette période de réclamations,
Où tous nous était dû,
Sans mérite, sans effort et sans abnégation.
La moindre odeur
De cette époque que nous dédaignions
Avec morgue et ostentation
Apporte douceur et réconfort.
Enfin, quand on n'a plus rien,
Il est facile, Oh ! Combien,
De mesurer les exhalaisons morbides,
De notre passé putride,
S'échappant encore,
Comme un voile incolore,
De notre imagination.
Nos souvenirs brumeux,
S'enjolivant à profusion,
Laissent un vide douloureux.
Car rien n'est plus stupide
Qu'un nanti heureux !
1989
LE NID
Pour exercer mon art
Dans la sérénité,
D'un nid douillet
Je me suis doté,
Sans connaître le destin
Qui m'était alloué.
Hélas, ma mauvaise idée
M'a vite désenchanté
Lorsque je me suis aperçu
De mon incongruité.
Mon choix ne m'a valu
Que des ennuis répétés,
Et mon art absolu
En amertume s'est transformé.
D'un revers de main
J'ai balayé mon chemin,
Et, dans l'attente
D'un havre plus humain,
J'ai choisi mon destin.
Un nouveau nid j'ai créé
En m'étant assuré
Que ni vipère ni rapace
Ne pourraient y prendre place.
Je pourrai enfin vivre
Avec l'esprit libre
Afin de me consacrer
A mes facultés
Dans la félicité.
19 septembre 2005
Une histoire d'amour pas ordinaire
Je suis heureuse,
Mon petit ami m'adore.
Souvent la journée,
Il dort.
Quand il est réveillé,
Il m'embrasse très fort
Et me couvre de baisers.
Il aime beaucoup manger...
Des salades je lui ai donné,
Mais aussi des haricots vert cuits,
De la tomate écrasée,
Du maïs et des fruits.
Il me caresse le nez
En amoureux attentionné.
Et sur mon front,
Promène son pied.
Comme tous les amoureux,
Je lui ai donné un nom pompeux
Je l'appelle mon Coco,
C'est mon escargot !
10 mars 2020